Portraits

Laura

Mon histoire

Je m’appelle Laura, j’ai 22 ans, je suis congolaise arrivée en France en aout 2013 avant d’être placé à l’aide sociale à l’enfance en France 2013 au centre de la croix rouge à Bobigny. Ayant passé la majeure partie de mon enfance en Angola, lors de mon arrivée en France je parlais uniquement que le portugais et le lingala mais cela ne m’a jamais empêché de faire ce que je voulais et mon placement à l’ase m’a permis de suivre des cours intensifs de français car j’avais l’envie d’aller au collège et d’obtenir mon brevet. En été 2014 j’ai pu m’inscrire en troisième général au collège à pantin. Étant âgée 16 ans et demie, j’ai subi les moque- ries de mes camarades de classe à cause de mon accent et de mon âge. J’avais honte et j’essayais d’ignorer au mieux les moqueries car je savais pourquoi j’étais là et que je n’allais pas les laissés me prendre mon envie d’étudier, je croyais énormément en moi.

Arrivée le moment où on devait faire nos vœux d’orientation pour le lycée, avec 13,89 de moyenne générale j’ai trouvé qu’il était logique pour moi de demander un lycée général, mais ni le principale du collège ni ma professeure principale ne le souhaitaient carde leur point de vue cela serait trop difficile pour moi. Je savais que c’était ça que je voulais et pas le contraire j’en ai parlé à mon éducatrice et elle trouvait que j’en étais capable, elle a donc pris un rendez-vous au collège pour parler à ma professeure principale concernant mon souhaite de faire une seconde général. Elle était septique mais elle a finis par accepter. J’ai eu mon brevet avec mention. Et en septembre 2015 j’ai pu commencer ma seconde générale au lycée jean moulin au Blanc Mesnil, mon année de seconde s’est très bien passé je me suis faite quelques amis, et j’ai fait un vœux pour aller en premier ES mais je voulais être dans un lycée parisien sauf qu’à ce mo- ment-là j’habitais dans un foyer à Montreuil et arrivée mes 18 ans j’ai dû quitté le foyer car j’étais majeure, avec mon éducatrice de l’ASE on a trouvé l’association Métabole 93. j’ai intégré un hébergement de l’association en juillet 2016 à Paris. En septembre 2016 j’ai pu m’inscrire en première économique et sociale dans le 9émè, pendant ma première j’ai rencontrés des difficultés à suivre les cours car j’avais un travail chez McDonald’s et j’avais des horaires nocturnes ce qui perturbé ma concentration en cours. Mais malgré cela j’ai pu passer en terminale néanmoins malgré que mon professeur d’économie qui était aussi mon professeur principale a dit à mon éducatrice qu’il pensait que je raterais mon bac, lors du signature de mon contrat jeune majeure l’inspectrice était au courant de mes problèmes elle était donc septique sur mes capacités à obtenir mon Baccalauréat et m’a dit que je devais me trouvée un plan B car si je n’avais pas mon BAC l’ASE ne pourrais plus me prendre en charge, et vu que j’avais comme projet post bac de faire une Licence elle m’a clairement fait comprendre que c’était une perte de temps et que je devais plutôt m’orienté vers des diplômes professionnel de préférence en alternance pour pouvoir travaillé car eux ne pourrais pas me suivre après mon bac car j’avais déjà 20 ans à ce moment- là, ce jour-là j’ai beaucoup pleuré en rentrant chez moi car je me sentais complètement désemparée et incomprise je savais que malgré mes notes je pourrai avoir mon bac si je travaillais dure, mon éducatrice Ase et mon éducatrice de Métabole essayaient de faire de leurs mieux pour que l’inspectrice accepte de me donner un contrat. Elle a finis par m’accorder un contrat de 6 mois de janvier 2018 à juin 2018, et en juin 2018 j’ai obtenu mon bac générale économique et sociale sans mention mais cela m’importée peu car le plus important pour moi était d’avoir mon Bac et mon contrat a été prolongée jusqu’en avril 2019 l’âge de mes 21 ans. Aujourd’hui je suis étudiant en deuxième année de licence en administration économique et sociale à paris I et je vis dans une résidence Crous, je sais que la route reste longue mais je suis fière de mon parcours et remercie du fond du cœur toutes mes éducatrices qui ont toujours cru en moi et m’ont soutenue.